Un homme qui m'expliquait la vie :
"Les corps qu'elle emprunte
Portent les fissures
De tout petits séismes :
Une corde vibre, vocale ou sensible
La glotte tremble
Un cil frémit
Les cœurs s'ébattent
Une main hésite
- La peau résonne -
Et l'autre avance
Raisonne encore
Danse des fluides"
L'alcool était fort, des filles en jaillissaient pour
S'évaser par les bords
Il les appelait « lutines » ou « farfadaises »
Des « amusettes », une « amour-gueule »
Vantardise et amples gestes
Sa peur du noir blanchissait l'ardoise des crédits
Comme des moutons
Qu'il comptait pour se taire.
Ses soubresauts causaient d'amour
"Un frisson qui s'aggrave :
Fréquence
Et longueur d'onde
Résonance
L o n g u e u r d o n d e
Membrane
Oscillation
Longue heure d'ondées
Les fluides en crue
Par les fissures
Par les barrages
Tsunami".
Ses yeux en débordaient.
Il s'éloignait dans son fleuve de paroles
Triste.
A cet homme qui m'expliquait la vie
Connaissait l'amour et le chagrin :
Un corps qui casse
Où vont les mouvements ?
Milo, Décembre 2011.
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