dimanche 28 août 2011

Poète


Les paumes lissées d'être porte-voix
Voix qui s'est creusée au vent
Un bruit de désert dans une eau de silence
Il tousse sa vie vers les tympans sourds

Les vagues les ont arrondies
Ses petites fiancées d'août
Et dans son coffre enroué
Des trésors de violence
Miment leurs vies de château de sable

Il joue au loup avec le temps
En fige les mots de ses huit doigts glacés
"A celle qui savait la mer
Rongée par le sel"

Il en écrira tant
Sur elle et dans leur dos
Chloé, rire de sodium
Et bavure d'encre bleue
"J'en emplirai les eaux"
Tant promis sur le sable
Que le marchand passa

La suite est connue

Trois grains dans les yeux
Deux lignes d'horizon
Allongées sur la plage grise
Où pissent à vau-l'eau
A marée montante
Les chiens écrasés

J'en parle, c'est que je l'aimais
J'ai reçu en héritage un laisse de mer
Et sa dépouille de bois flotté

Milo, Août 2011.

2 commentaires:

  1. Aaah ouais! Un nouvel endroit où venir radoter et répéter inlassablement que, quand même, t'es sacrément doué. Parce que, quand même, t'es sacrément doué!

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  2. Merci beaucoup much =) !

    Je n'aime plus welovewords, c'est un peu le Loft Story de l'écriture :(

    Et puis ici j'ai de la place pour mettre des nouvelles et des extraits de Dans la rue Edison :)

    Au plaisir de te revoir ici.

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