mardi 16 août 2011

Dans la rue Edison...

"mors misera non est commori cum ultimum verbum (ou un truc comme ça*)"
"Ce n’est pas un malheur de mourir avec le dernier mot"
LUPANARIUUS OLYBRIUS, Empereur romain dyslexique


Dans la rue Edison aux pantins sans valeur,
Pantalons de velours, fortune en fort fergé,
J’ai vu déambuler, candélabre avaleur,
Les yeux illuminés d’un vieux chien de clergé

Condamné qui s’ennuie balançant l’encensoir
Chapelet purgatif pendu à la soutane -
En vadiretreau dru, clouté d’or exutoire,
Prêchant l’amor dans l’arme, en soufflant du méthane

Rue Edison, le glas des vies que l’étain scelle
Résonne en vol, flattant l’égo de l’inspiré,
Quand un gamin dont l’œil s’éteint en sentinelle
Réclame au clerc un calme impie pour expirer

« A vivre sans subtil, on périt seul un soir »
Sermonnait le curé, lui promettant l’enfer
L’indigent réplica -argument péremptoire-
« Ta gueule!……», puis mourut sans s’en faire.


Milo, Août 2010.

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